Responsable de la zone Antilles-Guyane, Francis Malinur salue l’ascension fulgurante et le destin lié des deux benjamines de l’équipe de France, Orlane Kanor et Jannela Blonbou.
D’autant qu’à 19 et 20 ans, Jannela et Orlane s’affichaient comme les benjamines de la liste bleue. Si la première n’est pas entrée en jeu, la seconde a marqué la finale de son empreinte, en inscrivant deux buts décisifs. « Olivier Krumboltz (le sélectionneur) l’a fait rentrer à ce moment-là, c’est qu’il a une énorme confiance en elle. »
UN PARCOURS SURPRENANT
Une confiance qu’Orlane et sa soeur Laura n’avaient pas gagnée, à 14 ans, du côté de l’Intrépide, avant de filer rejoindre le club mornalien. « Je me souviens que cette même année, le sélectionneur de la Guadeloupe m’appelle pour me dire qu’il a un gros problème. Son groupe pour partir aux France est déjà bouclé, mais des jumelles, aux qualités extraordinaires, commencent à se faire connaître. Je me déplace alors pour les voir jouer… Je me suis chargé de l’annoncer moi-même aux parents malheureux(rires) » .
Contrairement à Jannela et Méline Nocandy (Metz HB), Orlane a toutefois connu un parcours plus « surprenant » , ne passant pas par les équipes nationales jeunes. « Elle a un peu disparu après les cadettes France » , avant de revenir en flèche et de signer récemment son premier contrat pro, à Metz, le club phare féminin. Jannela Blonbou, elle, s’apprête à parapher le sien avec l’OGC Nice. « Elle est un peu frustrée de ne pas avoir joué, mais c’est une battante, elle va redoubler d’efforts pour gagner sa place. »
Avec ces deux pépites et des filles comme Laura Kanor et Méline Nocandy qui tapent à la porte de la maison bleue, le pôle d’excellence Antilles-Guyane prouve au monde entier la qualité de son enseignement. « On sait détecter mais aussi former, se réjouit Malinur. On voit bien qu’elles n’ont pas de problème d’adaptation quand elles rentrent dans le giron fédéral. »