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Le voilier Black Jack était mardi en tête de la flotte à la sortie de la baie de Sydney, peu après le départ, dans des conditions de rêve, de cette classique de la voile jusqu’à Hobart, en Tasmanie.

Quatre monocoques de plus de 100 pieds (30 mètres) -dont Black Jack- figurent parmi les 102 bateaux inscrits à cette 73e édition de l’emblématique régate de 628 milles (1.163 kilomètres).

Après un départ toujours spectaculaire le 26 décembre en baie de Sydney, les voiliers ont bénéficié de bonnes conditions de vent de secteur est-sud-est.

Black Jack était suivi des autres favoris Wild Oats XI et LDV Comanche, qui ont évité de peu la collision sur un virement osé de Wild Oats XI à la sortie de la Baie. Comanche, vainqueur en 2015, a fait une réclamation.

“En 24 participations, je n’ai jamais eu d’aussi bonnes conditions”, avait déclaré avant le départ Iain Murray, de Wild Oat XI, qui a remporté huit des 12 dernières éditions, mais été contraint à l’abandon en 2015 et 2016. “Ce sont des conditions dont, vraiment, nous avons tous rêvé.”

Il a expliqué que pour les quatre monocoques de 100-pieds, le record de l’épreuve était envisageable.

Il est détenu par le voilier australien Perpetual Loyal -aligné cette année sous le nom de InfoTrack- qui avait franchi l’an dernier la ligne d’arrivée à Hobart en un jour, 13 heures, 31 minutes et 20 secondes.

“Ces bateaux peuvent atteindre les 20 noeuds. Le record actuel correspond à une moyenne de 17 et quelque”, a expliqué Iain Murray.

La grande inconnue sera encore les conditions dans l’estuaire de la rivière Derwent à Hobart, où les bateaux peuvent être facilement déventés et perdre un temps considérable.

“On s’attend à une super navigation”, a expliqué Stan Honey, navigateur de Comanche.

“La partie délicate sera après l’Île Tasman”, a-t-il ajouté en référence à une île au sud-est de la Tasmanie. “On va arriver au pire moment dans la Derwent.”

La Sydney-Hobart compte cette année des bateaux de 27 pavillons différents, avec des voiliers de Chine, des Etats-Unis, et même de France.

La seule victoire française sur cette classique courue pour la première fois en 1945 remonte à un demi-siècle. C’était celle d’Eric Tabarly en 1967 sur Pen Duick III.